On entend beaucoup de choses au sujet de l’amniocentèse, c’est pourquoi nous allons éclaircir tout ça. Tout d’abord, qu’est ce que l’amniocentèse ? Comporte-t-elle des risques ? Dans quel cas doit-on la faire ? Et comment se déroule-t-elle ?
L’amniocentèse concerne 10% des femmes enceintes
Il faut savoir qu’il y a encore peu de temps cette intervention était systématique chez les femmes de plus de 38 ans. L’amniocentèse est vivement conseillée si vous êtes dans un groupe à risque accru. C’est-à-dire que lors des prises de sang, le dosage de BHCG est anormal et qu’il y a des suspicions de malformation morphologique du fœtus lors de la première échographie. L’âge de la mère est un facteur également pris en compte.
Cette intervention sert à dépister les anomalies chromosomiques (notamment la trisomie 21), les maladies héréditaires, les malformations de la colonne vertébrale et le sexe de l’enfant pour les maladies spécifiques à un sexe.
L’amniocentèse dure environ 30 minutes
…et se pratique entre la 16e et la 20e semaine d’aménorrhées. Au préalable, vous assisterez à un entretien pour connaître les avantages et les risques éventuels de cette intervention. L’anesthésie n’est pas nécessaire car la douleur est semblable à une prise de sang. Dans le pire des cas il peut y avoir des légers tiraillements pendant 2 à 3 jours. L’aiguille très fine prélève du liquide amniotique (15 à 20 millilitres) à travers le ventre, sous contrôle échographique.
Le liquide amniotique contenu dans la poche amniotique se renouvelle rapidement donc pas d’inquiétude. Il est fourni à la fois par la mère et par l’enfant. D’ailleurs le bébé en avale souvent, le régurgite et urine à l’intérieur.
Les parents craignent souvent que le bébé soit piqué ou dérangé par l’aiguille mais il n’y a aucun risque car le spécialiste surveille l’opération par guidage échographique. Les cellules du fœtus prélevées sont mises en culture 2 à 3 semaines pour analyser les chromosomes. Ce délais peut paraître long c’est pourquoi il ne faut pas s’inquiéter outre mesure et relativiser.
Cependant l’amniocentèse comporte des risques de fausses couches (1% des cas), elle n’est donc pas obligatoire. Pour finir il existe une autre opération qui remplit les mêmes fonctions : il s’agit de la biopsie trophoblaste.
C’est à vous, parent, de choisir entre l’un ou l’autre.